Avec la série Portrait émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent retenue en entreprise. Chaque portrait contribue à faire émerger des clés concrètes pour mieux vivre, ressentir et agir dans le monde du travail.
Aujourd’hui, place au portrait émotionnel de Pauline Charmasson, coach, formatrice et consultante RH chez Fullémo.
- Portrait émotionnel de Pauline Charmasson
- Qui est Pauline ?
- Comment définis-tu ton métier ?
- Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
- Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
- Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions
- Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations émotionnellement fortes ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
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Portrait émotionnel de Pauline Charmasson
Qui est Pauline ?
À l’occasion des deux ans de Fullémo, Pauline, collaboratrice de l’équipe, s’est pliée au jeu des questions 100 % émotionnelles de Mathilde.
Elle partage ici sa vision nuancée de l’émotion comme levier d’apprentissage et de transformation. Une définition juste et puissante qu’elle résume ainsi :
« L’émotion, c’est aussi la voie du changement. »
Comment définis-tu ton métier ?
Mon métier a trois facettes complémentaires.
J’accompagne les petites et moyennes entreprises dans la structuration et la gestion de leurs Ressources Humaines. Mon objectif est de soutenir leur croissance à travers des projets RH adaptés.
Je conçois et j’anime également des formations en entreprise, notamment sur le management et les relations humaines.
Enfin, j’interviens en coaching auprès d’individus et d’équipes, pour les aider à traverser des périodes de changement, à clarifier des situations complexes, ou à retrouver de l’élan.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
Ce que je cherche à travers ces trois dimensions, c’est à faire du travail un lieu d’épanouissement, de croissance, de considération.
On passe une grande partie de notre vie à travailler. Pour moi, cela a du sens seulement si cet espace devient une source d’apprentissage, de plaisir, de développement. Et non un lieu de souffrance.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Leur impact est central.
Les émotions m’informent, elles m’aident à ajuster ma posture et à comprendre ce qui se joue en moi. Quand une situation me met mal à l’aise ou, au contraire, me fait du bien, j’essaie d’identifier le besoin qui se cache derrière. Et je m’interroge : que puis-je en faire ? Que puis-je en dire ? Quelle action ou quel apprentissage cela appelle-t-il ?
Pendant longtemps, j’ai mis les émotions de côté. Je continue à apprendre, mais aujourd’hui, je ne pourrais plus faire comme si elles n’existaient pas.
Dans mes accompagnements, les émotions sont aussi une matière très riche. Qu’elles soient exprimées ou non, elles nous donnent des clés pour comprendre une situation et avancer. Elles permettent d’entrer dans une autre profondeur. L’émotion, c’est aussi la voie du changement.
Et puis c’est un sujet transversal que je retrouve dans quasiment toutes mes interventions, en coaching comme en formation.
Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions
Je pourrais en citer plusieurs, mais la peur est probablement l’émotion que je ressens le plus souvent dans ma vie professionnelle.
Elle m’envahit face à des enjeux importants, dans des contextes inconnus ou incertains. Dans ces moments-là, mon esprit s’emballe. Je projette des scénarios catastrophes, je doute de mes capacités, je vois tous les obstacles.
Ce mécanisme me bloque. Il me rend indécise, figée, parfois même paniquée. Le plus dur n’est pas toujours la situation elle-même, mais ce que j’en fais mentalement.
Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations émotionnellement fortes ?
La première étape, c’est l’accueil. J’essaie de ne plus nier ce que je ressens. Je me pose cette question simple : qu’est-ce qui se passe pour moi, là, maintenant ?
Longtemps, j’ai eu tendance à ignorer ce que je ressentais, surtout quand je jugeais ces émotions comme « négatives ». Mais elles ont toujours quelque chose à nous dire.
Si je ressens de la peur, c’est qu’il y a une perception de menace. Je m’interroge : est-ce réel ? Est-ce exagéré ? De quoi ai-je besoin pour me sentir plus en sécurité ?
Ensuite, je m’appuie beaucoup sur mon entourage. Le fameux « appel à un ami » fonctionne très bien pour moi. Dire à voix haute ce que je ressasse dans ma tête m’aide à prendre du recul. Le soutien bienveillant d’un proche transforme souvent une montagne en simple colline.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
C’est, pour moi, la possibilité de se déployer dans toute son envergure. Pouvoir mobiliser ses potentiels, exprimer sa singularité, et grandir à travers les relations professionnelles.
L’épanouissement n’est pas qu’individuel. Il est aussi relationnel. C’est parce que je me sens soutenue, reconnue, challengée parfois, que je peux m’épanouir. Et c’est aussi parce que je suis bien que je peux contribuer positivement à mon environnement.