Blog des sérials learners

PORTRAIT ÉMOTIONNEL #19 Témoignage de Pauline Charmasson

ÉMOTIONS PARTAGÉES Témoignage de Pauline Charmasson

Pour à la fois sensibiliser au rôle et à l’impact des émotions dans le travail mais aussi libérer la parole émotionnelle, Fullémo réalise un recueil de témoignages sincères et authentiques.

Il s’agit de répertorier les bonnes pratiques sous forme d’interviews écrites autour de six questions dont les réponses contribuent à l’éveil général.

Par ces partages d’expériences issues de tous types d’environnements, nous souhaitons diffuser des grilles de lecture, des manières d’aborder les situations qui peuvent résonner et inspirer nos lecteurs et ainsi favoriser leur épanouissement professionnel.

A l’occasion des 2 ans de FULLÉMO, Pauline, collaboratrice de FULLÉMO, s’est pliée au jeu des questions 100% émotionnelles de Mathilde !

Pauline explicite avec justesse sa définition inspirante de l’émotion : « l’émotion, c’est aussi la voie du changement »

1. Comment définis-tu ton métier ?

Pauline : Mon métier a 3 facettes complémentaires : j’interviens auprès des petites et moyennes entreprises pour les accompagner dans leurs projets RH ou dans la structuration et la gestion de leurs Ressources Humaines afin de soutenir leur croissance.

Je conçois et j’anime des formations en entreprises sur des thématiques relatives au management et aux relations humaines au travail.

Enfin, j’accompagne les individus et les équipes dans leur développement, dans leurs questionnements, dans les périodes de changement et face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans leur quotidien professionnel.

2. Quel est le sens que tu donnes à ton Job ?

Pauline : Mon ambition à travers ces 3 moyens, c’est de contribuer à faire du travail un lieu de croissance, d’épanouissement et de considération. On passe beaucoup de temps à travailler, autant que ce soit une source d’apprentissage et de plaisir, plutôt qu’un lieu de souffrances.

3. Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?

Pauline : Leur impact est central et à plusieurs niveaux :

Déjà elles sont une mine précieuse d’informations à titre personnel et pour ajuster ma posture professionnelle. J’essaie de mettre le plus de conscience possible sur les émotions que je ressens, d’identifier les besoins qui ne sont pas nourris dans les situations où je vis de l’inconfort ou à l’inverse, ce qui a généré des émotions agréables.

Je me demande ensuite ce que je peux en faire ou en dire, comment je peux agir, quelles leçons je peux tirer de ce que j’ai vécu.

Le monde des émotions ne m’était pas vraiment familier et je suis toujours en apprentissage, mais aujourd’hui, je ne m’imagine pas faire l’impasse sur tout ce qu’elles ont à dire.

Elles sont aussi un matériau de travail très riche avec mes clients. A partir des émotions qui me traversent et celles qu’une personne exprime (ou pas), nous pouvons mieux comprendre ce qui se joue dans une situation particulière. Je peux questionner ou mettre le projecteur à un endroit plutôt qu’à un autre et cela permet plus de profondeur ; l’émotion, c’est aussi la voie du changement.

Enfin, c’est un sujet qui apparaît dans la plupart de mes interventions en formation et en coaching, et sur lequel nous pouvons tous monter en conscience et en compétences.

4. Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions (ou tu as craint d’être dépassée) ?

Pauline : Il y en aurait beaucoup… La peur est sans doute l’émotion qui me traverse le plus souvent, dans les situations inédites ou exigeantes, face à de gros enjeux, dans des changements importants…

Dans ces cas-là, le « petit vélo » s’emballe, j’ai tendance à voir le scénario catastrophe, tous les obstacles qui pourraient se dresser sur mon chemin, tous mes manques (réels ou présumés).

Cet état m’amène à voir tout en noir, me conduit à l’indécision, voire à l’immobilisme, parfois à la panique.

5. Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations qui t’impactent émotionnellement ?

Pauline : Avant tout, l’accueil et la réflexivité : « ok je suis traversée par cela, il y a sans doute une bonne raison…qu’est ce qui se passe pour moi ? ».

Dans le passé (et parfois encore aujourd’hui), j’avais tendance à nier mes ressentis, surtout ceux que je percevais comme négatifs, et à passer en force en mettant tout ça sous le tapis. En réalité, ils nous passent un message important, qui doit être écouté.

Si j’ai peur, c’est qu’à un endroit je perçois une menace. Est-elle réelle ou supposée ? Comment je peux me sécuriser dans cette situation ?

Ensuite, je m’appuie beaucoup sur mon réseau professionnel et amical.

La stratégie de « l’appel à un ami » fonctionne très bien pour moi :  j’extériorise, j’élabore, la discussion me permet de poser devant moi tout ce que je me raconte et que je ressasse dans ma tête, de prendre du recul. L’écoute et la parole bienveillantes d’un tiers est très aidante. Ce qui me paraissait énorme, angoissant, insoluble, devient alors beaucoup plus abordable.

6. Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?

Pauline : C’est le fait de se déployer au sens premier du terme, de toute son envergure ; de connecter et de mobiliser ses potentiels en tant que personne, en tant que professionnel, et dans ses interactions.

Pour moi, l’épanouissement professionnel n’a pas qu’une dimension individuelle. Il a aussi à voir avec l’impact positif que l’on a sur les autres et sur notre environnement professionnel lorsque l’on se déploie. Et inversement : nos relations et notre environnement participent à notre épanouissement.

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !
Découvrir nos prestations de services