Aujourd’hui, place au portrait émotionnel de Simon Hoayek, co-fondateur du Groupe Byblos
Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
- Portrait émotionnel de Simon Hoayek
- Comment définis-tu ton métier ?
- Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
- Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
- Raconte une situation où tu t’es senti dépassé par tes émotions
- Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
- Ce que nous retenons de ce Portrait Émotionnel
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Portrait émotionnel de Simon Hoayek
Comment définis-tu ton métier ?
Je suis responsable du succès de mes collaborateurs. C’est aussi simple et aussi fort que cela.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
Il faut que tout ce que nous faisons procure du plaisir – un plaisir collectif. J’accorde beaucoup d’importance à distinguer les moments difficiles des mauvais moments. Un moment difficile peut être stimulant, tandis qu’un mauvais moment survient souvent lorsqu’il y a un manque d’alignement, d’écoute ou de clarté dans l’équipe. Mon rôle, c’est d’éviter cela.
L’entreprise idéale, pour moi, est celle où chacun se sent libre de tester, d’explorer, de proposer. On avance ensemble grâce à cette dynamique de plaisir partagé.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Mes émotions guident tout. Elles sont présentes en permanence. Je suis attentif à ce que ressentent les autres, et je n’hésite pas à exprimer mes propres émotions. Je crois que la sincérité émotionnelle est indispensable pour créer une vraie cohésion. Sans émotion, il n’y a pas de goût, pas de saveur. Et je refuse de jouer un rôle détaché de mes ressentis.
Raconte une situation où tu t’es senti dépassé par tes émotions
Être dépassé ne me dérange pas. Je pense qu’il y a une forme de beauté dans notre fragilité. En tant que dirigeant, on a des responsabilités importantes, et il est normal de ne pas toujours avoir toutes les réponses. Il m’arrive de dire : « Je n’y arrive pas. Qui peut m’aider ? » C’est ça aussi, le leadership : reconnaître ses limites et s’entourer.
Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
Je suis naturellement calme. Ma phrase fétiche : « C’est quoi l’enjeu ? » Cela aide à relativiser. La poésie aussi m’apaise. J’adore lire, surtout des poèmes. Pendant les réunions, je dessine souvent : cela me permet d’écouter plus profondément et de mémoriser avec plus de sens. L’art m’aide à canaliser mes émotions et à rester ancré.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
C’est une satisfaction globale : autonomie économique, fierté sociale, plaisir de faire partie d’une équipe. Je veux que chaque collaborateur puisse parler fièrement de son métier à ses enfants le soir. Pour moi, une entreprise n’a de sens que si elle contribue à l’épanouissement humain. On ne peut pas se dire épanoui si nos équipes sont sous tension.
Ce que nous retenons de ce Portrait Émotionnel
Simon incarne un leadership sincère, humain, profondément ancré dans les émotions. Il démontre qu’un dirigeant peut conjuguer responsabilité et vulnérabilité, et que la performance collective repose sur l’attention portée aux autres. Son témoignage résonne comme un appel à remettre l’humain au centre de nos organisations. Merci à lui pour ce partage vibrant.
