Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Vous allez découvrir le portrait émotionnel de Hélène Forges, coach et formatrice chez Fullémo.
- Portrait émotionnel de Hélène Forges
- Qui est Hélène ?
- Comment définis-tu ton métier dans le cadre de l’intelligence émotionnelle au travail ?
- Quel sens donnes-tu à ton rôle professionnel ?
- Quels effets ont tes émotions sur ta manière de travailler ?
- Peux-tu partager un moment où tu t’es sentie dépassée émotionnellement ?
- Quelles techniques utilises-tu pour réguler tes émotions dans un contexte professionnel ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
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Portrait émotionnel de Hélène Forges
Qui est Hélène ?
À l’occasion des deux ans de Fullémo, plusieurs membres de l’équipe ont accepté de participer à cette série dédiée à l’intelligence émotionnelle au travail.
Hélène est coach professionnelle certifiée, formatrice et médiatrice. Elle intervient auprès d’individus et de collectifs pour faire émerger des prises de conscience, renforcer les liens humains et aider à mieux vivre les transitions professionnelles.
Elle partage ici sa vision de l’épanouissement et du pouvoir transformateur des émotions dans la vie professionnelle.
« S’épanouir, c’est donc pour moi ne plus tanguer au fond de la cale et prendre le gouvernail vers une destination choisie, quelle qu’elle soit. »
Comment définis-tu ton métier dans le cadre de l’intelligence émotionnelle au travail ?
J’accompagne les individus et les équipes dans l’amélioration de la performance et de la qualité de vie au travail. Cela passe par du coaching, de la formation en soft skills et parfois par de la médiation professionnelle.
Concrètement, mon métier consiste à créer des espaces où chacun peut apprendre à mieux vivre ses émotions. L’intelligence émotionnelle au travail est un levier que je mobilise pour rendre ces environnements plus humains et plus efficaces.
Quel sens donnes-tu à ton rôle professionnel ?
Nous avons souvent tendance à nous éloigner de ce qui fait sens pour nous. Le rythme, les obligations et les attentes nous coupent parfois de nous-mêmes.
Mon travail vise à remettre de la clarté et de la cohérence entre ce que nous ressentons et ce que nous faisons. J’aide les personnes que j’accompagne à se reconnecter à leurs valeurs, à leur énergie, à leur envie de contribuer.
En misant sur les forces, en valorisant les différences, on peut créer un cadre plus porteur. L’intelligence émotionnelle permet justement d’ouvrir cette voie.
Quels effets ont tes émotions sur ta manière de travailler ?
J’ai longtemps cru que les émotions étaient une faiblesse. Qu’elles gênaient, qu’il fallait les taire. Avec le temps, j’ai compris qu’elles pouvaient devenir une boussole.
Aujourd’hui, mes émotions sont des alliées. Elles m’informent, m’alertent, et m’aident à ajuster mes interactions. Elles créent aussi une qualité de présence qui renforce la confiance.
En formation, je fais souvent rire et je n’hésite pas à montrer quand quelque chose me touche. Et cela permet aux autres de s’autoriser à faire de même.
Peux-tu partager un moment où tu t’es sentie dépassée émotionnellement ?
Au lancement de mon activité, il y a huit ans, je vivais des vagues émotionnelles intenses. Un contrat signé me remplissait de joie, une annulation me plongeait dans le doute.
Je me projetais trop loin, trop vite. Et cela alimentait mes peurs : est-ce que je tiendrai ? Est-ce que je vais pouvoir concilier vie pro et perso ?…
Ce n’était pas l’émotion elle-même qui posait problème, mais le passage rapide d’un extrême à l’autre. Aujourd’hui encore, je ressens tout cela, mais je l’accueille différemment. L’intelligence émotionnelle m’a appris à transformer ces hauts et bas en ressources.
Quelles techniques utilises-tu pour réguler tes émotions dans un contexte professionnel ?
Je travaille beaucoup avec le corps. Respirer profondément, pratiquer la cohérence cardiaque ou le kundalini yoga m’aide à rester ancrée.
J’ai aussi recours à l’acupuncture, surtout quand je sens que mes émotions se bloquent physiquement.
Côté communication, la CNV a été une révélation. Mettre des mots sur ce que je ressens, formuler un besoin, oser dire… Tout cela me permet de rester alignée même dans les situations tendues.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
Ce n’est pas un objectif à atteindre une fois pour toutes. C’est un chemin, une dynamique. Parfois, on reste dans un poste par confort ou sécurité. Et c’est ok, si ce choix est fait en conscience.
L’épanouissement, pour moi, c’est pouvoir répondre à cette question : « Est-ce que je choisis ce que je vis ? » Si la réponse est oui, alors je suis à ma place, même si tout n’est pas parfait.
Et si la réponse est non, alors il est temps de bouger, même un petit peu. L’intelligence émotionnelle au travail, c’est aussi ça : se reconnecter à soi pour mieux agir.