Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Vous allez découvrir le portrait émotionnel de Céline Moine.
- Portrait émotionnel de Céline Moine
- Qui est-elle ?
- Comment définis-tu ton métier ?
- Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
- Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
- Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions (ou tu as craint de l’être) ?
- Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations qui t’impactent émotionnellement ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
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Portrait émotionnel de Céline Moine
Qui est-elle ?
À l’occasion des 2 ans de Fullémo, Céline, collaboratrice engagée, s’est prêtée au jeu des questions 100 % émotionnelles. Elle pilote le pôle Art & Entreprise de Fullémo et incarne une approche sensible, tournée vers la stimulation des émotions et de la créativité par l’art.
Comment définis-tu ton métier ?
Céline : J’ai la chance de mener trois activités toutes liées à l’art, qui est mon domaine d’élection. J’ai d’abord intégré Artprice.com, société spécialisée sur le marché de l’art. J’y mène une activité éditoriale et j’analyse le marché des enchères à l’échelle mondiale. Cette longue expérience me permet de suivre et de vivre les évolutions du marché depuis plus de 15 ans.
Je dirige également la galerie LE 1111 à Lyon avec mon mari, Laurent Giros, collectionneur et expert. Ensemble, nous proposons des expositions « Cartes Blanches », en croisant œuvres anciennes, modernes et contemporaines.
Et enfin, j’ai le bonheur de contribuer à Fullémo, au sein de son pôle Art & Entreprise. C’est la cerise sur le gâteau : travailler avec ma sœur sur des projets sensibles, porteurs de sens, conçus sur-mesure pour chaque entreprise.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
Céline : Travailler avec l’art et les artistes est un formidable terreau pour cultiver curiosité, créativité et ouverture. L’art nous empêche de nous enfermer dans une seule manière de voir ou de penser. Il nous questionne, nous stimule, nous invite à rester éveillés, agiles, humains.
C’est un immense champ d’expériences qui m’aide à grandir. Il donne du sens à mes choix, nourrit mon énergie et ma posture, et m’accompagne dans ma propre quête d’épanouissement.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Céline : Mes émotions sont mes alliées. Ce sont elles qui me guident en premier lieu face à une œuvre. Avec les années, l’analyse peut prendre le dessus, mais je m’efforce de préserver cette disponibilité émotionnelle qui permet de vivre une rencontre nouvelle, sincère.
Je laisse le cœur parler avant d’engager la tête. Ensuite, les deux font équipe.
Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions (ou tu as craint de l’être) ?
Céline : C’était le 9 septembre 2015. Je m’apprêtais à inaugurer une exposition en résonance avec la Biennale de Lyon, mettant en lumière Anya Belyat-Giunta et Fred Deux, immense dessinateur et écrivain.
Quelques heures avant l’ouverture, j’apprends le décès de Fred Deux. J’étais foudroyée. Incapable de tenir debout, les larmes montaient, la tête dans les mains. De la joie au deuil sans transition.
Puis j’ai repris mes esprits. J’ai décidé de lui rendre hommage, de partager son œuvre avec encore plus d’ardeur, de présence, d’engagement. Je n’ai pas fui la tristesse. Je l’ai transformée en force.
Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations qui t’impactent émotionnellement ?
Je commence par respirer profondément et m’accorde un temps de recul. Plutôt que de réagir à chaud, je choisis d’observer et de laisser retomber l’émotion. Cela me permet d’analyser la situation à tête reposée. Avec le temps, j’ai appris à ne rien précipiter et à faire confiance à ce moment de maturation.
J’aime beaucoup cette citation d’Henri Michaux qui m’accompagne souvent :
« Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage. »
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
Céline : C’est exercer son métier avec authenticité, conviction et bienveillance. C’est transmettre, partager, éveiller.
L’art est d’abord une expérience personnelle, intime, mais sa portée est universelle. En tant que galeriste, c’est une aventure passionnante que d’essayer d’être à la hauteur de cette responsabilité.