Le burnout est devenu un problème de santé publique majeur, touchant des millions de travailleurs dans le monde.
En 2024, notre compréhension du burnout a évolué : il ne s’agit plus d’un phénomène isolé, mais d’un processus multifactoriel combinant facteurs sociaux, économiques, organisationnels, individuels, environnementaux et technologiques.
Comprendre les causes et envisager des solutions
Dans cet article, nous explorons les causes et proposons des pistes de prévention adaptées aux enjeux actuels.
Chez Fullémo, nous nous engageons pour l’épanouissement professionnel et la prévention du burnout.
👉 Lire aussi : « La santé mentale en entreprise : une priorité »
Les chiffres récents du burnout en 2024
Prévalence alarmante
- 20 % des travailleurs mondiaux déclarent avoir subi un burnout dans les 12 derniers mois (OMS).
- Cette proportion était de 15 % en 2020.
Secteurs les plus touchés
- Santé : 30 %
- Éducation : 25 %
- Technologies de l’information : 22 % (Gallup, 2024).
Impact économique
- 322 milliards de dollars/an de pertes de productivité liés au burnout (Deloitte).
Comprendre les facteurs aggravants du burnout
L’effet COVID-19 et ses séquelles
- Hausse de 25 % des cas de dépression et d’anxiété (The Lancet, 2023).
- 44 % des travailleurs déclarent plus de stress depuis la pandémie (Gallup, 2023).
Télétravail et hyperconnexion
- 54 % ressentent une pression constante d’être disponibles (Microsoft, 2023).
- 60 % ont du mal à déconnecter après leur journée (Buffer, 2024).
Solitude et isolement social
- 45 % des télétravailleurs se sentent isolés (American Psychological Association).
Les répercussions géopolitiques et sociétales
Guerre en Ukraine et anxiété globale
- 35 % des Européens rapportent une hausse de leur anxiété face aux conflits (OMS, 2023).
Instabilité économique
- La croissance mondiale ralentie génère insécurité et stress (FMI, 2023).
Pressions professionnelles et personnelles
- 60 % de risques accrus de burnout en cas de déséquilibre travail-vie privée (Harvard University).
L’écoanxiété
- 50 % des jeunes ressentent de l’écoanxiété (ONU, 2024).
Les facteurs internes aggravants
Exigences individuelles
- 35 % des perfectionnistes présentent des symptômes de burnout (Journal of Occupational Health Psychology, 2024).
Infobésité
- 70 % des employés ressentent une surcharge d’informations (Université de Stanford, 2023).
Résilience émotionnelle
- Faible résilience = 2,5 fois plus de risque de burnout (American Psychological Association).
👉 Lire : « La prévention de la santé mentale par la régulation émotionnelle »
Les facteurs organisationnels aggravants
Manque de reconnaissance
- Seuls 30 % des employés se sentent reconnus régulièrement (Gallup, 2023).
Culture de la performance et surcharge de travail
- 65 % ressentent une pression excessive pour performer (McKinsey, 2023).
Ambiguïté des rôles
- 28 % signalent un manque de clarté dans leurs responsabilités (McKinsey, 2024).
Stigmatisation de la santé mentale
- Elle freine les démarches de soutien et accentue les risques.
Comment prévenir le burnout en entreprise ?
Former les managers
Accompagner les collaborateurs
- Ateliers de développement personnel.
- Programmes de gestion du stress.
Mettre en place des rituels de management
- Espaces de parole réguliers.
- Stratégies de régulation émotionnelle collective.
Proposer un soutien psychologique
- Accès facilité à des services de conseil et de thérapie.
Promouvoir un environnement de travail sain
- Télétravail raisonné.
- Déconnexion encouragée.
- Bien-être inscrit dans la culture d’entreprise.
Déstigmatiser la santé mentale
- Sensibilisation collective.
- Formations aux Premiers secours en santé mentale (PSSM).
👉 Obtenir des informations sur la formation PSSM pour vos équipes
Conclusion
Le burnout est un phénomène multifactoriel complexe.
Pour le prévenir durablement, il faut agir à tous les niveaux : individuel, organisationnel et sociétal.
Chaque entreprise a une responsabilité active pour bâtir un environnement émotionnellement sain, propice à la performance et à l’épanouissement.
