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Pourquoi je crois en la régulation, pas dans le contrôle ?

Qu’est-ce que la régulation émotionnelle dans le travail ? Quelle différence avec le contrôle ? Cet article vous aide à comprendre en profondeur les enjeux humains, collectifs et managériaux de la régulation au sein des organisations.

Comprendre la régulation : une clé pour transformer nos organisations

Quand on parle de transformation organisationnelle, on pense souvent à des outils, des rôles, des process. Mais si l’on gratte un peu, ce sont les relations, les émotions, les dynamiques humaines qui font ou défont les collectifs.

Dans ce contexte, il est essentiel de distinguer deux approches : le contrôle et la régulation. Ce sont deux manières de gérer la complexité, le vivant, l’imprévisible.

Régulation ou contrôle : deux logiques opposées

Le contrôle repose sur une dynamique verticale. On vérifie, on impose, on surveille. Il part souvent d’une intention de protection, mais peut rapidement produire de la méfiance, de la passivité ou du contournement.

La régulation, à l’inverse, cherche à créer des conditions structurelles pour que chacun puisse s’ajuster intelligemment aux autres, au cadre, à la réalité. C’est une approche dynamique, préventive, responsabilisante.

La régulation émotionnelle individuelle : une compétence clé

Chez Fullémo, nous partons du postulat que toute régulation commence par soi.

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Comprendre ses émotions, identifier ses signaux faibles, ajuster ses comportements en conscience : ce sont des compétences fondamentales pour évoluer dans un environnement complexe et relationnel.

Ce travail ne vise pas à être « zen » en toutes circonstances, mais à savoir quoi faire de ce qui se passe en soi. Il permet d’agir sans sur-réagir, de coopérer sans s’effondrer, de s’adapter sans se trahir.

C’est le socle d’un leadership émotionnel sain, aligné et durable.

La régulation en collectif : un apprentissage commun

Dans un collectif, la régulation émotionnelle ne consiste pas à gérer les états d’âme des uns et des autres. Elle repose sur la capacité du groupe à mettre en mots ce qui circule, à créer des temps d’ajustement, à poser des cadres qui évoluent avec les besoins.

Cela peut prendre la forme de rituels (check-ins, débriefs, feedbacks ouverts), mais aussi de moments informels où l’on reconnaît l’émotion plutôt que de la nier.

Apprendre à se réguler ensemble, c’est faire vivre une intelligence collective plus fluide, plus sécurisante, plus humaine. Et c’est souvent ce qui distingue une équipe qui tient dans la tempête d’une équipe qui craque sous la pression

Notre pari : une régulation responsabilisante

Chez Fullémo, nous croyons à une gouvernance adulte. Une gouvernance qui repose sur la clarté, la confiance et la capacité à s’ajuster plutôt qu’à réagir.

Ce que nous observons sur le terrain, c’est que plus les collectifs s’approprient les mécanismes de régulation, moins ils ont besoin de contrôle.

Ce n’est pas un abandon de cadre, mais un changement de posture. Le pouvoir devient quelque chose que chacun apprend à exercer sur soi et avec les autres.

Le choix de la confiance, plutôt que du contrôle

Une organisation est un système vivant, composé d’individus, d’émotions, d’interactions et de tout ce qui circule entre eux, y compris les mécanismes de contagion émotionnelle.

Parce que nous sommes convaincus que les processus humains responsabilisants et ajustables sont plus performants, plus engageants et plus durables que des dispositifs rigides ou infantilisants, nous misons sur la régulation, pas sur le contrôle.

Et parce que la régulation émotionnelle individuelle est possible – et surtout très précieuse ! -, nous faisons le pari que chacun peut apprendre à s’observer, à s’ajuster, à collaborer autrement.

Cette régulation, c’est ce qui permet à chacun de reprendre du pouvoir sans en prendre aux autres.

C’est le choix de la confiance exigeante, plutôt que du contrôle défensif.

Qu’est-ce que la régulation émotionnelle dans un contexte professionnel ?

La régulation émotionnelle, c’est la capacité à identifier ce que l’on ressent, à comprendre ses déclencheurs et à ajuster ses réactions de manière consciente. Dans un cadre professionnel, cela permet de coopérer sans projeter, de décider sans se laisser emporter, et de poser des limites sans exploser. Ce n’est pas « gérer ses émotions » au sens de les cacher, mais plutôt les intégrer intelligemment dans l’action.

En quoi la régulation diffère-t-elle du contrôle ?

Le contrôle cherche à encadrer de l’extérieur : il impose, vérifie, sanctionne. La régulation, elle, s’ancre dans une dynamique vivante : elle permet aux individus et aux systèmes de s’ajuster de l’intérieur, avec conscience et responsabilité. Là où le contrôle fige, la régulation fluidifie.

Pourquoi est-ce stratégique de miser sur la régulation dans une organisation ?

Parce que les environnements de travail sont devenus instables, complexes, chargés émotionnellement. La régulation permet de préserver l’engagement, de prévenir les tensions, de maintenir une dynamique collective sans avoir à renforcer toujours plus le contrôle. C’est un levier de performance humaine, pas un luxe émotionnel.

Est-ce que tout le monde peut apprendre à se réguler émotionnellement ?

Oui. La régulation émotionnelle est une compétence qui se travaille. Elle repose sur des capacités d’observation, de mise en mots, de choix. C’est un apprentissage accessible à chacun, à condition d’avoir un cadre sécurisant, des repères clairs et un accompagnement adapté.

Comment amorcer une dynamique de régulation dans une équipe ?

Cela commence souvent par une culture du dialogue ouverte : poser des temps où l’on peut dire ce qui se passe, clarifier les malentendus, ajuster ensemble. Cela implique aussi des règles du jeu explicites, une attention portée aux signaux faibles, et un leadership capable de modéliser cette posture. C’est un processus plus qu’une méthode mais il transforme durablement les relations au travail.

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