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Pour à la fois sensibiliser au rôle et à l’impact des émotions dans le travail mais aussi libérer la parole émotionnelle, Fullémo réalise un recueil de témoignages sincères et authentiques.
Il s’agit de répertorier les bonnes pratiques sous forme d’interviews écrites autour de six questions dont les réponses contribuent à l’éveil général.
Par ces partages d’expériences issues de tous types d’environnements, nous souhaitons diffuser des grilles de lecture, des manières d’aborder les situations qui peuvent résonner et inspirer nos lecteurs et ainsi favoriser leur épanouissement professionnel.
A l’occasion des 2 ans de Fullémo, Marie, collaboratrice de Fullémo, s’est pliée au jeu des questions 100% émotionnelles !
Marie nous livre l’expérience émotionnellement impactante qui a été à la source de sa reconversion professionnelle.
1. Comment définis-tu ton métier ?
Marie : Je suis coach, formatrice, je fais aussi de l’enseignement
2. Quel est le sens que tu donnes à ton Job ?
Marie : Accompagner les personnes à mieux être, mieux vivre, mieux travailler, cela me semble utile pour l’épanouissement de chacun.
3. Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Marie : Je travaille avec les émotions depuis un moment pour apprendre justement à en faire des alliées et non des ennemies. Mais il m’arrive parfois de les « subir » et elles viennent me « saboter » : je ne suis pas à la hauteur…. J’aurai dû…. Etc….
4. Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions (ou tu as craint d’être dépassée) ?
Marie : C’est une ancienne expérience, mais c’est aussi celle-ci qui m’a conduite là où je suis aujourd’hui.
Je me présentais à un concours de violon pour lequel j’avais beaucoup travaillé depuis de nombreuses semaines. Ce concours était un enjeu pour moi et m’ouvrirait des portes pour la suite de ma carrière.
Lorsque je suis entrée sur scène, la gorge sèche et le cœur battant, dès les premières notes à l’accord de mon violon, j’ai senti que je ne maitrisais plus rien, comme si quelqu’un (un malin) avait pris le contrôle de ma tête et mon corps. Le son nasillard et tremblotant qui sortait de mon instrument était atroce j’avais l’impression d’être dans un épais brouillard, engluée dans une sorte de torpeur. La musique filait devant moi sans que je ne maîtrise rien. Plus j’avançais, plus je m’enfonçais, en jouant de piètre façon tout ce que je maitrisais la veille…. Parfois mon cerveau me donnait un peu de visibilité et je tentais de reprendre le cours de l’œuvre, peine perdue ! Ce soir-là Bach, Mozart, Beethoven et Debussy ont dû se retourner dans leurs tombes… et moi j’étais inconsolable et je pleurais sur moi-même de n’avoir pas pu calmer ces émotions… J’en fus quitte pour une année supplémentaire de travail et de revanche sur mes émotions et l’année suivante je terminais avec la médaille d’or.
5. Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations qui t’impactent émotionnellement ?
Marie : Je pratique selon les situations des exercices physiques (notamment avec la respiration), ou je travaille sur mes pensées : surtout les saboteurs. Je favorise la prise en main de mon cerveau par ce que l’on appelle en neuroscience le cortex préfrontal qui est capable de nous aider à réguler nos émotions surtout lors de situations complexes inconnues.
6. Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
Marie : J’appelle cela de l’alignement : ou autrement dit être à sa place. C’est quelque chose qui se ressent de façon incroyable et qui nous pousse à faire des choses incroyables facilement.