Place au portrait émotionnel de Jérôme EININGER, Directeur Général et associé de QANTIS
Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Vous allez découvrir le portrait émotionnel de Jérôme Eininger.
Jérôme Eininger : diriger en cultivant le collaboratif
Associé fondateur de QANTIS, une centrale d’achats regroupant plus de 35 000 entreprises,
Jérôme Eininger est un bâtisseur de réseaux, passionné par l’échange, l’intelligence collective et l’innovation.
Ce dirigeant engagé place l’humain au cœur de sa stratégie.
L’humour, la co-construction et l’enthousiasme sont ses leviers quotidiens pour cultiver une dynamique positive, même dans les périodes de tension.
Comment définis-tu ton métier ?
Je me définis avant tout comme un créateur de liens.
Chaque jour, j’écoute les besoins de nos adhérents, je co-construis des solutions adaptées et je m’efforce de transformer les contraintes en opportunités.
Le moteur de mon métier, c’est la richesse des interactions humaines, la satisfaction de voir des projets émerger grâce à la force du collectif.
Je crois profondément que c’est dans l’échange et l’écoute sincère que naissent les solutions les plus pérennes.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
Mon métier, c’est bien plus qu’une fonction : c’est un engagement.
Je me lève chaque matin avec l’envie de contribuer à une communauté d’entrepreneurs, de créer du lien et de générer de la valeur.
Pour moi, diriger signifie aussi accompagner des vies.
Derrière nos 70 collaborateurs, il y a 70 familles, 70 parcours.
Cette responsabilité donne du sens et nourrit ma motivation.
Je vois mon travail comme une aventure humaine collective, où chaque succès est partagé et construit ensemble.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Mes émotions jouent un rôle moteur dans ma manière de diriger.
L’enthousiasme me pousse à innover, à oser, à aller chercher des solutions inédites.
Quand l’enthousiasme est là, je ressens une énergie communicative qui entraîne mes équipes.
À l’inverse, le stress agit comme un signal d’alerte.
Il m’invite à ralentir, à prendre du recul pour éviter les décisions précipitées.
J’ai appris à écouter mes émotions comme des indicateurs : elles m’aident à ajuster ma posture en fonction des enjeux.
Raconte une situation où tu t’es senti dépassé par tes émotions
Le premier confinement a été une expérience émotionnellement très intense.
Il a fallu jongler entre l’urgence opérationnelle, l’incertitude, la nécessité de rassurer nos équipes, tout en absorbant mon propre stress.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est le poids du silence et de l’isolement.
Être dirigeant peut parfois être une fonction très solitaire, et cette solitude a été exacerbée par la distance.
J’ai alors pris conscience de l’importance vitale du soutien mutuel, de la parole partagée, et des rituels de connexion, même à distance.
Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
L’humour est mon premier allié.
Il permet de relativiser, de dédramatiser et de réintroduire de l’oxygène émotionnel dans les situations tendues.
La respiration consciente m’aide aussi beaucoup : quelques instants de recentrage suffisent souvent à retrouver clarté et sérénité.
Enfin, je veille à cultiver un état d’esprit positif et à transmettre cette dynamique autour de moi.
Mon mantra personnel : « Une belle journée commence par un beau regard sur les choses ».
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
Pour moi, l’épanouissement professionnel repose sur un équilibre conscient entre vie professionnelle et vie personnelle.
Je structure mon agenda pour protéger des moments de respiration, pour moi, pour ma famille, et pour mes équipes.
L’épanouissement, c’est aussi sentir que l’on avance en cohérence avec ses valeurs,
et que le travail nourrit autant l’envie que la fierté de contribuer à quelque chose de plus grand que soi.
Ce que nous retenons du Portrait Émotionnel de Jérôme Eininger
À travers son témoignage, Jérôme Eininger nous rappelle que le leadership n’est pas une affaire de pouvoir, mais de lien.
Son approche sincère et chaleureuse montre que l’intelligence émotionnelle n’est pas un « plus », mais un socle essentiel pour construire des organisations durables, performantes et profondément humaines.
Merci Jérôme pour ce partage authentique et inspirant !
