Place au portrait émotionnel de Bénédicte Durand Deloche est Directrice Générale du groupe industriel Altheora.
Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Vous allez découvrir le portrait émotionnel de Bénédicte Durand Deloche.
- Bénédicte Durand Deloche, dirigeante sensible et engagée
- Comment définis-tu ton métier ?
- Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
- Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
- Raconte une situation où tu t’es sentie dépassée par tes émotions
- Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
- Ce que nous retenons du Portrait Émotionnel de Bénédicte Durand Deloche
Bénédicte Durand Deloche, dirigeante sensible et engagée
Je dirige aujourd’hui le groupe industriel Altheora.
Depuis mon arrivée en 2015, je m’investis pleinement pour porter un projet plus grand que moi : contribuer à une industrie française plus responsable, tournée vers la décarbonation et la création de valeur sur les territoires.
Diriger un groupe industriel est pour moi un engagement au service du collectif, de la souveraineté économique, mais aussi de l’épanouissement humain.
Comment définis-tu ton métier ?
Je me définis comme une cheffe d’orchestre.
Mon métier, c’est d’imaginer une stratégie, mais surtout de la rendre concrète, vivante, partagée.
Je n’aime pas dire que je suis « à la tête » d’Altheora : je préfère dire que je suis « au sein » de l’organisation.
Je coordonne, j’anime, je crée du lien entre les talents et les énergies pour accompagner la transformation.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
Le sens de mon travail, c’est l’utilité.
Je suis animée par la conviction que l’industrie est un formidable levier de promotion sociale et d’épanouissement humain.
Créer des emplois, développer des compétences, construire des projets porteurs de sens pour les territoires : voilà ce qui me donne de la fierté.
Et avant tout, c’est l’humain : si mes collaborateurs sont épanouis, alors j’ai réussi ma mission.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Dans mon environnement industriel, je fais très attention à la manière dont j’exprime mes émotions.
Face aux opérateurs ou dans les ateliers, je filtre mes émotions pour ne pas impacter leur quotidien. Mon rôle est de canaliser, pas de transmettre mes fluctuations.
Avec le COMEX, je suis plus libre.
Je peux exprimer davantage mes émotions, mais toujours en conscience de leur portée.
Je considère que mes émotions doivent être un catalyseur, pas un poids pour les autres.
Raconte une situation où tu t’es sentie dépassée par tes émotions
Aujourd’hui, je travaille beaucoup sur moi pour ne pas me laisser dépasser.
Dans le passé, il m’est arrivé d’être trop transparente émotionnellement, et cela a parfois fragilisé mes collaborateurs.
J’ai dû apprendre à poser des filtres, à mieux me connaître pour éviter d’agir sous l’impulsion émotionnelle.
L’expérience m’a enseigné combien l’exigence envers soi-même est essentielle quand on veut accompagner sereinement les autres.
Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
Je prends soin de moi chaque matin : sport, méditation, yoga selon ce que la journée demande.
Je m’adapte intuitivement à mon énergie et à mes besoins.
Quand une émotion devient trop forte, je sais aussi appuyer sur « pause », prendre du recul, et revenir plus tard.
C’est une manière de respecter mes émotions… et celles des autres.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
L’épanouissement professionnel, c’est être moteur d’un projet qui nous dépasse.
C’est contribuer concrètement au progrès économique, humain et environnemental.
Pour moi, il s’agit de créer un environnement où l’on peut innover, oser, grandir.
C’est aussi veiller à rester alignée avec ses valeurs, à être utile, et à sentir qu’on construit quelque chose qui a du sens.
Ce que nous retenons du Portrait Émotionnel de Bénédicte Durand Deloche
À travers son témoignage, Bénédicte Durand Deloche nous rappelle que diriger avec sensibilité n’est pas une faiblesse, mais une force.
Son parcours illustre avec force combien l’intuition, la conscience émotionnelle et l’exigence humaine peuvent cohabiter pour bâtir des projets ambitieux, durables, et profondément humains.
Merci Bénédicte pour cette parole authentique et inspirante.
