Aujourd’hui, place au portrait émotionnel de Claire Bonenfant, Directrice de SThree France
Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Comment définis-tu ton métier ?
Mon rôle consiste à fixer un cap pour le collectif, tout en définissant un cadre clair : mission, valeurs, engagements. Et surtout, je veille à ce que chacun ait les moyens d’exprimer pleinement son potentiel, à sa manière.
Quel est le sens que tu donnes à ton job ?
L’accompagnement vers plus d’employabilité est ma priorité, que ce soit pour nos collaborateurs ou pour les candidats que nous aidons. Je crois profondément que le travail ne devrait jamais être une fatalité, mais un levier d’épanouissement pour celles et ceux qui le souhaitent.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Les émotions sont omniprésentes dans un métier basé sur l’humain. Elles permettent des relations plus sincères et authentiques. Je veille à les accueillir, tout en posant des limites claires pour préserver un cadre relationnel respectueux. Mon cheminement personnel m’a appris à écouter mes émotions sans forcément les exprimer. Un auto-coaching rapide m’aide à identifier ce qu’elles veulent me dire.
Raconte une situation où tu t’es sentie dépassée par tes émotions
En 2018, quelqu’un a remis en question ma légitimité et mes choix personnels lors d’une présentation. J’ai pleuré, submergée par l’émotion, pour la première fois au travail. Ce moment m’a profondément marquée. Ce n’est pas tant d’avoir pleuré qui m’a blessée, mais que personne n’ait accueilli ou reconnu cette émotion. Cet épisode m’a permis d’apprendre à poser mes limites et à mieux comprendre mes déclencheurs émotionnels.
Quelles sont tes techniques pour gérer les situations émotionnelles ?
J’ai recours à un auto-coaching express : en quelques secondes, je cherche à identifier ce qui a généré l’émotion. Face aux autres, j’adopte une posture d’écoute empathique mais cadrée. L’essentiel est d’accueillir sans se substituer. Je n’hésite pas non plus à proposer une pause pour laisser retomber la pression émotionnelle.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
C’est d’abord pouvoir être soi-même au travail. L’inclusion passe par la liberté d’exprimer son identité. Ensuite, c’est mobiliser ses talents au service d’un projet collectif. Enfin, c’est prendre en compte notre physiologie : sommeil, parentalité, cycle menstruel… Trop souvent, l’entreprise nie ces réalités. Or, elle a un rôle sociétal fort et devrait être un espace où l’on apprend aussi à mieux se connaître.
Ce que nous retenons de ce Portrait Émotionnel
Claire Bonenfant nous rappelle combien l’émotion est un vecteur d’authenticité, de leadership et d’équilibre. En tant que dirigeante, elle revendique une posture humaine, sensible et ferme à la fois. Son témoignage met en lumière la puissance de l’auto-coaching émotionnel et la nécessité de considérer l’individu dans toutes ses dimensions, y compris physiologiques. Un appel inspirant à transformer nos pratiques managériales pour un mieux-être durable au travail.
