Avec la série Portrait Émotionnel, Fullémo donne la parole à des femmes et des hommes qui incarnent, à leur manière, l’intelligence émotionnelle au travail.
À travers ces témoignages sincères et inspirants, nous cherchons à sensibiliser au rôle des émotions dans la vie professionnelle et à libérer une parole encore trop souvent tue en entreprise.
Chaque portrait est structuré autour de six questions identiques, et retranscrit avec soin pour préserver l’authenticité et la profondeur des échanges.
Notre intention : inspirer, transmettre des clés, et favoriser l’épanouissement professionnel en rendant visibles des récits vécus.
Vous allez découvrir le portrait émotionnel de Sylvain Tillon.
- Portrait émotionnel de Sylvain Tillon
- Qui est-il ?
- Comment définis-tu ton métier ?
- Quel est le sens que tu donnes à ton travail ?
- Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
- Une situation où tu t’es senti dépassé par tes émotions
- Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans l’inconfort émotionnel ?
- Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
- Ce que nous retenons de ce Portrait Émotionnel
Portrait émotionnel de Sylvain Tillon
Qui est-il ?
Sylvain Tillon est fondateur de l’école Le Bahut, qui forme des Digital Learning Managers.
Il est aussi à l’origine de la page LinkedIn « C’est vrai ça ? » qui lutte contre la désinformation.
À travers ses projets, Sylvain cherche à transmettre, éveiller l’esprit critique et rendre chacun acteur de sa vie pro.
Comment définis-tu ton métier ?
J’ai créé l’école que j’aurais aimé fréquenter.
Au Bahut, nous formons des profils issus de tous horizons aux métiers de la formation numérique.
Notre approche repose sur trois piliers :
- Un recrutement basé uniquement sur la motivation et la personnalité.
- Une école gratuite pour les apprenants.
- Un emploi garanti dès l’entrée en formation.
Je m’occupe personnellement de trouver un job à chaque étudiant.
Cela donne un sens immédiat à leur parcours et restaure leur confiance.
Quel est le sens que tu donnes à ton travail ?
Aujourd’hui, je travaille deux tiers de mon temps pour le Bahut.
Je m’éclate avec les étudiants, je les vois progresser, s’ouvrir, se révéler.
Le reste de mon temps, je le consacre à lutter contre la désinformation sur LinkedIn avec « C’est vrai ça ? ».
Je démonte les fake news, je cherche, je vérifie, je transmets.
Je m’adresse aux lecteurs, pas aux auteurs. Mon but : stimuler l’esprit critique.
Cela me donne le sentiment d’être utile.
Et d’apprendre chaque jour un peu plus.
Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?
Je choisis mes projets selon un principe simple : je dois m’y amuser, y croire, apprendre, et être libre.
C’est ma boussole. Je l’appelle le fun, fric, foi et liberté.
Le fun : je dois m’amuser, vibrer.
Le fric : je veux gagner assez pour financer mes projets, sans excès.
La foi : je veux croire en ce que je fais.
La liberté : gérer mon temps, mon énergie, mon équilibre.
Ma fierté me pousse à transmettre ce que j’expérimente.
Je structure tout pour que d’autres s’en emparent.
C’est ma manière de diffuser ce que j’apprends.
Ma colère, elle aussi, devient moteur.
Elle me pousse à créer, à corriger, à proposer des alternatives.
Mais je veille à ne jamais attaquer les personnes, toujours les idées.
Une situation où tu t’es senti dépassé par tes émotions
Une fois, en pleine randonnée, je tombe sur une fake news virale sur LinkedIn.
J’ai déjà les preuves pour démonter l’info, mais je suis sous la pluie, sans ordi.
Je tourne en rond, incapable de profiter du moment. La publication occupe toutes mes pensées.
Cette frustration me ronge de l’intérieur. Ne pas pouvoir répondre me met hors de moi.
Autre situation : un employeur annule une promesse d’embauche trois jours avant le début du Bahut.
Un père de famille perd sa place. L’entreprise refuse même de signer un papier non engageant.
J’ai été bouleversé. En colère. Triste.
Mais je suis vite passé à l’action pour trouver une autre entreprise.
Je transforme la colère en solution.
Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans l’inconfort émotionnel ?
J’écris. Cela m’aide à canaliser mes émotions et à tirer des leçons.
Je transforme ma colère en méthode, en procédure, en clause, en outil.
J’anticipe. Je cadre. J’apprends.
Je partage ce que j’apprends. Cela m’aide à mieux le comprendre.
Chaque frustration devient un levier pour améliorer ce qui vient.
C’est ma manière de rebondir.
Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?
C’est simple. Si tu es content d’aller bosser même après une grosse soirée, c’est que tu es à ta place.
Tu sais que tu vas apprendre, t’amuser, faire quelque chose d’utile.
C’est ça, l’épanouissement.
Je suis libre de mes choix, de mes horaires, de mes combats.
Essayer, me tromper, recommencer : j’en ai la possibilité.
Rien ne m’est interdit si cela fait sens et me fait avancer.
À mes yeux, c’est cette liberté d’action qui donne sa pleine force à l’émotion.
C’est elle qui insuffle du sens, de la justesse et de la profondeur à chaque projet.
Et que l’engagement émotionnel rend les projets plus puissants, plus humains, plus durables.
Ce que nous retenons de ce Portrait Émotionnel
Ce portrait émotionnel de Sylvain Tillon révèle un entrepreneur lucide, enthousiaste et engagé.
Il transforme la fierté, la colère et la curiosité en moteurs d’action et en sources de transmission.
Son approche directe, structurée et émotionnellement assumée bouscule les codes.
Elle rappelle que le plaisir, le sens et la liberté sont les fondements d’une vie professionnelle épanouie.
