Blog des sérials learners

PORTRAIT ÉMOTIONNEL #47 Témoignage d’Alexandra MATHIOLON

Libérer la parole émotionnelle en entreprise

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Fullémo réalise un recueil de témoignages permettant d’une part, de sensibiliser au rôle et à l’impact des émotions dans le travail et d’autre part, de libérer la parole émotionnelle en entreprise.

Il s’agit de répertorier les bonnes pratiques pour contribuer à l’éveil général.

Par ces partages d’expériences issues de tous types d’environnements, nous souhaitons diffuser des grilles de lecture, des trucs et astuces, des manières d’aborder les situations qui peuvent résonner et inspirer nos lecteurs.

Notre intention à travers ces éclairages est d’aider nos lecteurs à lutter contre la fatigue émotionnelle et favoriser leur épanouissement professionnel.

Pour en savoir plus sur les motivations à l’origine de ce recueil de témoignages : cliquez ici

Témoignage d’Alexandra MATHIOLON

Alexandra MATHIOLON est Présidente Directrice Générale du Groupe Serfim qui compte 2 800 personnes pour un chiffre d’affaires de 528 millions d’euros.

Alexandra est stimulée par l’indépendance et la variété des activités du groupe.

Elle partage avec nous son plaisir et sa fierté d’être à la direction d’un groupe à taille humaine, ce qui lui permet de préserver une réelle proximité avec ses collaborateurs.

Au-delà de son fort engagement environnemental, Alexandra revient sur sa participation à la Convention des Entreprises pour le Climat. Elle nous expose combien cette expérience a été émotionnellement intense et inédite.

La raison d’être du groupe SERFIM est de « Contribuer à améliorer la qualité de vie en aménageant des territoires durables et respectueux du vivant ». Au-delà des mots, c’est un véritable engagement, qui donne du sens à son travail et à son épanouissement professionnel.

Pouvez-vous vous présenter ?

Alexandra Mathiolon : Je suis Maman de deux jeunes enfants de 4 et 2 ans.

Je suis aussi présidente directrice générale de Serfim depuis janvier 2023, cela fait maintenant plus de cinq ans que je suis dans le groupe. J’ai un parcours d’ingénieure de formation. Auparavant, j’ai travaillé chez McKinsey dans un contexte Anglo saxon puisque j’étais au bureau de Londres. J’ai donc eu une expérience très internationale avant de rejoindre le groupe.

Et le groupe Serfim ?

Nous avons la chance d’avoir des activités très diversifiées et d’être indépendants puisque nous avons un actionnariat familial et managérial.

« C’est très important pour nous d’être libres de nos choix et de nous inscrire dans le temps long. »

Nos activités, très variées, sont toujours en lien avec l’environnement ou au service des grandes transitions. Nous intervenons dans les travaux publics, métier historique de l’entreprise Serpollet la plus connue des Lyonnais qui a bientôt 150 ans. Nous sommes aussi présents dans les réseaux d’électricité, que ce soit pour Enedis ou RTE, ou pour des syndicats d’énergie, l’éclairage public, l’aménagement de la ville, tout ce qui peut utiliser de l’électricité dans la ville. Nous intervenons aussi sur la partie équipement des bâtiments : réseau de chaleur et de froid urbain, réseau d’eaux et d’assainissement.

La protection de la ressource en eau est un sujet important pour moi.

Nous sommes dans la rénovation d’ouvrages d’art avec des scaphandriers qui peuvent réaliser des travaux sous l’eau. Nous réparons des ouvrages que ce soit des tunnels ou des galeries, avec des techniques de plus en plus innovantes, même si elles doivent encore se transformer.

Un deuxième volet comprend la partie environnement avec la dépollution des sols, le traitement des eaux et des effluents, le recyclage des déchets du BTP (plâtres, laine de verre, frigos…), nous mettons en place de nombreux partenariats industriels avec toujours en tête l’objectif de limiter au maximum l’enfouissement des déchets.

Nous sommes aussi développeurs-investisseurs-exploitants de centrales photovoltaïques et hydroélectriques.

Pour finir, nous sommes présents dans les métiers de la fibre optique et de la ville intelligente : traffic, vidéo, territoires connectés et aussi la maintenance industrielle et l’immobilier.

Nous avons défini notre raison d’être commune à tous nos métiers :

« Contribuer à améliorer la qualité de vie en aménageant des territoires durables et respectueux du vivant. » C’est notre moteur.

Nous réalisons des chantiers et veillons à prendre soin de nos équipes terrain. Notre objectif est de préserver cette indépendance, qui nous tient à cœur. Nous sommes aussi mobilisés pour innover en permanence afin de faire au mieux notre travail et développer des infrastructures utiles à tous.

La diversification continue : nous allons de plus en plus vers la mobilité électrique, les énergies renouvelables, le chauffage et le froid urbain qui sont des secteurs qui accélèrent. Nous allons être amenés à renforcer ces métiers-là dans l’avenir. Le métier que nous développons en priorité c’est le traitement des eaux et des effluents et plus largement la question de l’eau qui est très structurante pour moi afin d’aller plus loin sur l’enjeu de la protection de l’eau.

Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment intégrer la dimension génie écologique dans nos métiers pour être respectueux du vivant dans l’ensemble de nos métiers et apporter des services différents : par exemple proposer un aménagement urbain autre que la bétonisation.

Comment définissez-vous votre métier ?

Alexandra Mathiolon : mon rôle est à la fois de garantir la pérennité de SERFIM tout en accélérant sur le chemin de notre raison d’être.

C’est une chance d’être à la tête d’une entreprise indépendante qui perdure depuis si longtemps. Je suis la sixième dirigeante en 150 ans.

L’enjeu est de continuer à avancer dans le bon sens et de porter une vision et des actions concrètes vers notre raison d’être.

Concrètement, cela touche à l’analyse que l’on fait de l’entreprise aujourd’hui. Nous avons travaillé sur des axes stratégiques et défini des indicateurs sur la dimension de la sécurité et du bien-être, de notre impact environnemental, de la finalité de nos métiers, de la régénération du vivant… Je suis davantage ces indicateurs que les indicateurs financiers. Cela m’assure que nous avançons dans le bon sens.

Ce qui m’a fait rejoindre le groupe ce sont davantage les personnes que l’activité, même si c’est un secteur qui m’anime car lié à l’environnement.

Ma vision est de garantir cette pérennité, mais aussi de porter des actions et des projets stratégiques.

Mon rôle est d’avoir le courage de porter ces dossiers stratégiques, coûteux en temps, en énergie, en argent, en embarquant nos équipes dans ces projets, certes difficiles mais oh combien stimulants !

Concrètement, même si c’était déjà le cas avant, aujourd’hui l’enjeu est : « Est-ce que nous sommes fiers de faire ce projet, ce chantier ? ».  Face à nos enfants et aux générations à venir, sommes-nous au service de la qualité de vie de la planète et des habitants avec ce que nous faisons ?

Ces questions nous challengent dans nos activités.

Quel est le sens que vous donnez à votre job ?

Alexandra Mathiolon : Il y a deux aspects. Je viens au travail parce que j’ai envie d’avancer avec une équipe : mon équipe interne certes, mais aussi mes clients et parties prenantes. Mon équipe qui me motive, j’ai plaisir à partager avec toutes ces personnes.

Même si parfois je peux être challengée par des collègues car nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout. L’envie, le respect, les moments de convivialité, le partage des moments importants de la vie de l’entreprise, sont très importants pour moi. J’ai envie de prendre soin des personnes qui m’entourent.

La deuxième chose repose sur mon engagement pour le climat, lequel est assez viscéral. C‘est crucial pour moi de me dire que je porte des projets parce qu’ils me motivent en terme d’impact. Je me pose systématiquement la question sur comment j’alloue mon temps par rapport à cet objectif-là. J’ai la chance d’avoir des équipes incroyables qui poussent de nombreux projets liés à cela. L’idée est juste de savoir comment je peux les aider à accélérer si besoin. La plupart du temps, ils n’ont pas besoin de moi et c’est merveilleux. Dans tous les cas, je me tiens à disposition pour pouvoir faire avancer ces projets.

Quels impacts ont vos émotions sur votre travail ?

Alexandra Mathiolon : Pour moi, c’est primordial de rester soi-même, même si parfois nous ne le sommes pas à 100% dans la sphère professionnelle. Néanmoins, quand je m’éloigne de qui je suis, cela me demande beaucoup d’énergie.

Aujourd’hui, il y a un référentiel du dirigeant qui est celui de quelqu’un qui va peu montrer ses émotions.

Je ne me retrouve pas dans le référentiel de valeurs qui prône le culte de la croissance, le développement à outrance… Quand certains dirigeants parlent d’humains, on sent que ce n’est pas forcément animé, encore moins quand ils parlent de climat. Il s’agit d’une culture assez productiviste, orientée croissance plus que rentabilité. On retrouve alors des dirigeants qui annoncent un développement incroyable comme si cela était la finalité.

A un moment donné, je me suis rendue compte que j’étais à la fois vraiment dans la continuité de mon père sur de nombreuses dimensions, et un peu différente aussi. J’ai participé à la Convention de l’Entreprise pour le Climat (CEC) qui m’a permis de me retrouver parmi des dirigeants avec des valeurs plus proches des miennes. Quand on est engagé et qu’on réalise tout ce qu’il se passe, cela demande un véritable lâcher-prise et un accompagnement émotionnel pour réaligner tête-cœur-corps.

Ma manière d’aborder les choses est tout à fait perfectible. J’essaie d’en avoir conscience. Je m’efforce de me dire que je peux parfois faire les choses vite, et ce n’est pas dramatique. Néanmoins, il y a des choses importantes qui demandent de m’assurer d’être concentrée, en forme.

Il s’agit de choisir le moment de la journée où je le fais, en ayant eu le temps de me régénérer par ailleurs, pour ne pas prendre les décisions avec trop de hâte.

Ainsi, selon les tâches, je me questionne sur mon état présent par rapport à l’importance de la décision. Si je suis fatiguée ou stressée par un sujet, ou encore frustrée parce que les choses n’avancent pas comme je veux, cela ne permet pas la créativité ni la productivité. Je m’efforce d’en avoir conscience à la fois dans la manière de prendre mes décisions et de diffuser les messages. Je sais que la façon dont je diffuse un message est parfois plus importante que son contenu. Ceci est particulièrement dur à maintenir au quotidien.

Concernant les émotions de mes collaborateurs, j’ai la chance de diriger une ETI de taille familiale. La proximité avec les équipes est très importante. J’essaie d’être à l’écoute des émotions des collaborateurs, voir ce qui peut transparaître, ce qui peut les frustrer. Il faut toujours équilibrer.

Quand mon père et moi sortions de réunion, j’avais parfois perçu des choses qu’il n’avait pas vues. Je me rappelle notamment d’un sujet qui avait particulièrement tendu un collaborateur, et cela avait échappé à mon père.

La question de l’attention à l’autre est essentielle. Il s’agit de comprendre les problématiques personnelles, si les collaborateurs sont à l’aise pour les partager. C’est aussi s’assurer qu’ils soient bien dans leur tête et dans leur corps pour effectuer leur travail au mieux. C’est une clé pour créer une dynamique positive.

Il y a des personnes que je sais davantage accompagner par rapport à ces émotions-là, d’autres moins bien.

C’est cela qui est aussi passionnant dans les échanges humains : même si on identifie ce que ressent la personne, on ne sait pas toujours quoi en faire.

Je pense que j’ai honnêtement et sans prétention une capacité à percevoir si quelque chose dérange une personne, même si parfois je me trompe.

Par exemple, quand je constate que quelqu’un est frustré, comment gérer cette frustration ? Cette frustration peut sembler démesurée.

Une première étape est d’identifier cette frustration, savoir l’accompagner n’est pas toujours le plus évident, chaque personne étant différente.

Avoir une culture de travail positive, une bonne équipe, du soutien, un environnement de travail harmonieux est un premier pas.

L’objectif est que les gens puissent avoir des relais. Sur ces sujets-là, il faut pouvoir s’appuyer sur d’autres personnes.

Quand je perçois la frustration de quelqu’un, soit je sais comment la gérer et je vais l’accompagner sinon je demande à quelqu’un avec qui je sais que la personne s’entend bien pour appréhender le niveau d’importance que cela peut représenter pour la personne. Je n’ai pas nécessairement de retour en tant que tel, ce n’est pas l’objectif. L’objectif est d’avoir la sécurité que le collaborateur soit accompagné. C’est important que les personnes ne soient pas isolées par rapport à une problématique, qu’elle soit professionnelle ou personnelle. A partir du moment où ils peuvent avoir de l’échange, je pense que nous avançons dans le bon sens.

Nous avons mis en place un soutien psychologique ouvert tant sur le volet professionnel que personnel, afin d’accompagner les collaborateurs dans certaines étapes de vie délicates (séparation, maladies, accompagnant/aidant…).

C’est un premier relais que les personnes peuvent appeler. Je me dis que ce n’est pas suffisant mais c’est une première étape quand il y a une problématique qui justifie d’en parler à un professionnel. Ce dispositif est communiqué dans l’ensemble du groupe.

En plus des problématiques psychologiques, nous pouvons rencontrer des problématiques matérielles liées à une situation (séparation, maladie…). Nous proposons les services d’une assistante sociale externe quasiment dédiée au groupe. Nous avons souhaité qu’elle reste externe pour que les collaborateurs se sentent très libres. Elle accompagne les personnes, notamment celles qui ne sont pas à l’aise sur les démarches administratives ou l’ordinateur pour les générations plus âgées. Elle est à disposition pour aider, accompagner sur des questions de tâches administratives, de logement…

Dans tous les cas, la proximité que l’on crée dans les équipes et la relation manager-managé permet de trouver ensemble la bonne solution, quel que soit le sujet.

Chaque collaborateur a des relais pour parler au sein de l’organisation.

En outre, nous avons des événements fédérateurs, de convivialité, pour que les gens se connaissent et puissent mieux travailler ensemble.

Nous avons évidemment les entretiens individuels annuels mais aussi une multitude d’échanges qui ne sont pas forcément formalisés. C’est fait avec beaucoup de bon sens. Personnellement, mon mode de management est d’avoir des points réguliers mais aussi d’avoir de l’espace pour d’autres sujets. Je m’efforce de montrer que j’ai le temps, c’est là où c’est un peu plus problématique.

Nous sommes dans un métier où nous nous voyons beaucoup. Il y a peu de télétravail, c’est très ponctuel. Sur le terrain les collaborateurs se voient tous les jours ou a minima de manière hebdomadaire. Je constate que les gens se connaissent et se voient, cela fait la différence. Il y a vraiment cette écoute qui permet une réelle solidarité.

Racontez-moi une expérience dans laquelle vous vous êtes sentie dépassée par vos émotions (ou vous avez craint d’être dépassée) ?

Alexandra Mathiolon : Ma participation à la CEC a été un moment très fort, particulièrement la première session. Même si je connaissais le sujet du climat, me poser 48h pour y réfléchir était intense. J’étais un peu perturbée après, partagée entre les constats très durs et l’espoir que la convention fait naître. Je cite souvent Véronique Masson-Delmotte « sur les scénarios très ambitieux, un enfant qui naît aujourd’hui peut vivre dans un climat stable à l’âge adulte ». Ce n’est pas grand-chose, mais cela m’a émue.

Là où j’étais un peu dépassée, c’est que chaque dirigeant sait qu’il nourrit le système et fait partie du problème. L’émotion alors est très forte : je ne sais pas si c’est de la frustration, de l’anxiété, de la tristesse, de la culpabilité…

Il y avait à la fois de superbes rencontres et des moments très durs. Heureusement, la deuxième session orientée davantage action est arrivée vite.

Étant à un poste de direction, je sais que j’ai un rôle à jouer.

Face à la réalité de mes activités, avec des contraintes terrains très fortes, des enjeux de sécurité importants… comment arriver à connecter ces sujets et à transmettre l’envie de faire ? Je me sens parfois un peu dépassée dans cette capacité à faire, devant l’ampleur de la tâche et la nécessité d’embarquer les gens.

La transmission de l’entreprise a aussi été un moment intense émotionnellement.

Nous nous sommes donnés cinq ans pour réaliser la transmission. En 2022, lors de la journée des cadres mon père a fait un discours émouvant aux équipes. Il est revenu sur l’histoire de SERFIM, sur ce qui avait été mis en place entre lui et moi pour la transmission et sur sa fierté de me voir faire ce choix de vie. Il y a eu une standing ovation que nous n’avions pas anticipée. Il y a eu beaucoup d’émotions, y compris des pleurs pour certains. J’étais aussi très émue et j’avais les yeux humides. Je ne cache pas très bien mes émotions et ne cherche pas plus que cela à le faire.

Émotionnellement, ce qui est particulièrement difficile pour moi, c’est ce qui a trait à la sécurité des collaborateurs.

Je pense aux accidents, même si les équipes sont déjà très impliquées, nous devons continuer à grandir sur ce sujet. La dernière fois que je suis intervenue sur ce thème, en me rasseyant, j’ai laissé mes émotions s’exprimer, cela pouvait se voir.

C’est important de me dire « cela m’affecte, c’est normal, naturel » mais aussi de rapidement nous remettre dans l’action pour nous permettre de faire bouger les choses au quotidien et dans la durée. Me mettre dans l’action et faire bouger les choses, c’est ce qui va m’aider à gérer mes frustrations.

Quelles sont vos techniques pour rester confortable dans des situations qui vous impactent émotionnellement ?

Alexandra Mathiolon : Il y a la question de la gestion du temps. Le temps que je garde pour souffler, pour pouvoir faire les choses avec moins de hâte, pour pouvoir passer du temps avec ma famille et mes amis, ou simplement pour moi.

Aujourd’hui, je ne suis pas encore là où j’aimerais être. Même si cela va déjà mieux que l’an dernier. J’ai du mal à refuser certaines sollicitations, principalement externes. J’ai envie d’accepter, parce que c’est plus agréable pour mes interlocuteurs. Je m’efforce à garder du temps pour ma famille.

Pour rester confortablement émotionnellement, il est aussi important d’être bien entourée et de créer une cohésion d’équipe pour pouvoir s’entraider.

La communication est aussi efficace. Je suis pragmatique et j’essaie de dire rapidement les choses pour donner de la clarté aux équipes. Je communique de manière claire et si je suis stressée, je m’exprime. Cela m’aide à réguler mon stress.

Pour redescendre en pression, je vais essayer de changer l’environnement, d’aller marcher, je constate alors un effet bénéfique.

Il y a aussi les personnes ressources que je sollicite qui peuvent m’aider. A ce titre, je vais aller chercher non pas la personne qui va être d’accord avec moi mais plutôt la personne la plus proche de celui qui est en désaccord avec moi. Alors, je serais plus à même de comprendre l’autre point de vue.

Comment définissez-vous l’épanouissement professionnel ?

Alexandra Mathiolon : Je me sens épanouie professionnellement si j’ai l’impression de faire quelque chose qui a du sens, de contribuer, d’avoir de l’impact, dans le bon sens du terme. Là encore, c’est notre raison d’être qui va m’animer au quotidien pour travailler durant de longues journées.

C’est aussi être dans une entreprise indépendante, à taille humaine, avec des valeurs, et les porter avec fierté.

Dans l’épanouissement il y a aussi l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. J’ai fait le choix d’avoir deux enfants, que j’ai eu au moment où j’ai vraiment repris la direction générale, ce qui n’est pas toujours simple.

L’épanouissement professionnel, est aussi lié à la qualité des relations humaines : on a envie de travailler avec les gens, envie d’aider les autres, on s’entend bien.

Mon ambition est d’avoir de l’impact sur le climat au sens large, bien au-delà de SERFIM.

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