Les 5 erreurs à éviter absolument dans votre nouveau boulot
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Par Charlotte Rousset : Journaliste au pôle service de Capital.fr dans les rubriques emploi, droit du travail, actualités générales
Changer d’entreprise peut être source de stress pour de nombreux salariés. Pour réussir au mieux votre intégration dans votre nouvelle équipe, Capital a identifié les erreurs à éviter lors de vos premiers jours au bureau.
Qui a dit que septembre n’était réservé qu’à la rentrée des écoliers ? Après des années de bons et loyaux services, vous profitez de quelques congés estivaux avant de débuter la prochaine étape de votre carrière : un tout nouveau poste, dans une toute nouvelle entreprise. Mais lors de tout grand changement, vous pouvez être intimidé. Et c’est tout à fait normal. Eglantine Tancray, fondatrice de Taylor River – cabinet de recrutement spécialisé dans le coaching d’intégration -, se veut rassurante : «Changer de travail est une étape anxiogène par définition, et ce, pour tout le monde», explique-t-elle. Nul besoin de s’inquiéter, donc. Si chaque cas est évidemment particulier, éviter certains écueils peut vous permettre une arrivée sereine dans votre nouvelle entreprise. Tant avec vos collègues qu’avec votre nouveau patron, bannir quelques mauvaises pratiques vous aidera à vous intégrer en douceur.
1. Ignorer l’importance des premières impressions
Cette première erreur peut vous paraître évidente, mais son importance est pourtant capitale : ne sous-estimez jamais l’importance des premières impressions, qui ont du mal à s’effacer au fil du temps. Une «erreur pourtant fréquente», selon Mathilde Héliès, fondatrice de Fullémo, cabinet de conseil spécialisé dans les ressources humaines et la transition professionnelle. Notamment pour les nouveaux salariés, qui prennent parfois leur place pour acquis dans l’entreprise dès la signature de leur contrat. Ainsi, arriver à l’heure, soigner sa présentation et être agréable avec vos collègues sont autant de réflexes qui, bien qu’élémentaires, démontrent votre sérieux avant même que vous n’ayez prononcé un mot.
Il est cependant possible que le stress des premiers jours vous paralyse : «Un nouveau salarié angoissé peut renvoyer une image qui n’est pourtant pas la sienne habituellement», tempère l’experte. Si tel est votre cas, n’hésitez pas à prendre davantage de temps pour vous préparer le matin ou à prendre un café avant d’aller travailler. En clair, «un moment de détente qui vous permet de ne pas arriver au bureau stressé», résume-t-elle.
2. Se conformer à tout prix à la culture de l’entreprise
Car arriver au bureau angoissé, c’est risquer de perdre son authenticité. «C’est d’autant plus vrai pour les salariés qui veulent se conformer à la culture d’entreprise à tout prix, quand bien même certains aspects ne leur correspondent pas», illustre Mathilde Héliès. Ainsi, si votre patron vous impose des horaires de travail stricts mais que des obligations familiales vous contraignent à débrancher plus tôt le vendredi, gare à ne pas vous y contraindre trop vite. «Car vous forcer à adopter ces aspects de l’entreprise qui ne vous conviennent pas, c’est la frustration garantie. Et vous finirez forcément par quitter votre emploi dans les mois qui viennent», prévient l’experte en recrutement.
Mathilde Héliès a d’ailleurs une solution toute trouvée si vous êtes en décalage avec certaines pratiques de votre nouvelle entreprise : remplir un rapport d’étonnement. Ce document – que vous rédigerez jusqu’à deux mois après votre arrivée – vous permet de souligner les points qui vous ont surpris lors de votre parcours d’intégration, et d’en référer à votre patron : «Difficulté à trouver les documents sur l’intranet de l’entreprise, hiérarchie trop brouillon ou bien excellente communication avec l’équipe… Le rapport d’étonnement vous permet de partager toutes vos premières impressions importantes, positives et négatives, et surtout de construire un dialogue sain avec votre employeur», illustre-t-elle.
3. Sous-estimer l’importance des retours constructifs
La qualité de ce dialogue repose également sur votre attitude face aux retours faits sur votre travail. Vous le savez sans doute : poser des questions, même celles qui peuvent paraître bêtes, est généralement bien vu par la hiérarchie, qui peut y voir une preuve de votre volonté de bien faire. Mais attention : «Demander des retours, c’est bien, mais les appliquer, c’est encore mieux», assure Mathilde Héliès. Et gare à ceux qui n’écoutent qu’à moitié : si votre supérieur sera tolérant les premières semaines, il peut vite perdre patience s’il vous rappelle pour la dixième fois de clarifier vos interventions en réunion ou de prêter attention aux détails dans vos dossiers.
Toutefois, rien ne vous empêche de faire également des retours à votre manager concernant la gestion de l’équipe ou l’organisation de vos tâches. «Cette démarche co-constructive permet aussi de libérer la parole, de désamorcer les conflits. En fin de compte, on s’autorise à dire plus de vérités quand on sent que la personne peut encaisser ces feedbacks (retours, NDLR)», analyse la fondatrice de Fullémo.
4. Se prendre pour le salarié providentiel
Etre proactif peut aussi vous faire facilement gagner des points auprès de votre hiérarchie. Ainsi, lors de vos premières semaines au bureau, «un écueil trop fréquent est de ne pas oser demander à participer activement aux réunions, même à celles auxquelles vous n’êtes pourtant pas explicitement convié», explique Eglantine Tancray. Une stratégie qui peut pourtant s’avérer payante : s’il se peut que votre manager refuse, votre demande aura au moins le mérite de témoigner de votre intérêt pour les projets en cours et votre volonté de vous intégrer rapidement.
Mais attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse : «Débarquer dans une entreprise en voulant tout changer immédiatement, c’est prendre le risque d’être vu comme un élément instable voire arrogant», avertit l’experte en transition professionnelle. Privilégiez donc d’abord l’observation de votre nouvelle équipe pendant vos premières réunions. Vous éviterez ainsi de perturber brutalement l’équilibre établi, tout en respectant le travail abattu avant votre arrivée. Libre à vous de proposer vos suggestions d’amélioration à votre patron lors des semaines qui suivent. A condition bien sûr de le faire avec tact. Vous ne voudriez pas commencer du mauvais pied…
5. S’isoler pendant les moments informels
Mais vos relations avec vos collègues sont tout aussi importantes que celles que vous nouez avec votre patron lors de vos premiers pas dans l’entreprise. «Si les réunions ou les projets à plusieurs peuvent être des moments clés pour nouer les premières affinités, privilégiez les pauses informelles, qui sont tout autant, voire plus, importantes. Et ce, même si cela ne fait pas partie de vos habitudes», explique Mathilde Héliès. Ainsi, si vous aviez l’habitude de déjeuner ou de prendre une pause en solo pour recharger vos batteries, essayez, au moins les premières semaines, de vous joindre à vos collègues le midi ou lors de leur pause cigarette, même si vous ne fumez pas. «De quoi vous permettre non seulement de vous rapprocher de certains collègues, mais aussi d’avoir accès aux informations moins formelles, qui ne sont pas discutées en réunions ou dans des boucles de mails par exemple», explique l’experte.