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PORTRAIT ÉMOTIONNEL #13 Témoignage de Sigrun Debaillie

ÉMOTIONS PARTAGÉES Témoignage de Sigrun Debaillie

Pour à la fois sensibiliser au rôle et à l’impact des émotions dans le travail mais aussi libérer la parole émotionnelle, Fullémo réalise un recueil de témoignages sincères et authentiques.

Il s’agit de répertorier les bonnes pratiques sous forme d’interviews écrites autour de six questions dont les réponses contribuent à l’éveil général.

Par ces partages d’expériences issues de tous types d’environnements, nous souhaitons diffuser des grilles de lecture, des manières d’aborder les situations qui peuvent résonner et inspirer nos lecteurs et ainsi favoriser leur épanouissement professionnel.

A l’occasion des 2 ans de Fullémo, Sigrun, collaboratrice de Fullémo, s’est pliée au jeu des questions 100% émotionnelles ! 

Vous verrez combien Sigrun incarne parfaitement la dimension multiculturelle de l’équipe !

1. Comment définis-tu ton métier ?

Sigrun : J’accompagne les entreprises et les individus pour déployer leurs ressources afin qu’ils puissent réaliser l’objectif qu’ils souhaitent atteindre. 

Mes axes d’intervention sont : le coaching, la formation et la mise à disposition des managers de transition

Basée à Lyon, je travaille à l’international, plus ou moins partout en Europe : la Scandinavie, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France, l’Espagne, l’Italie, la Hongrie, le Royaume-Uni. En tant que polyglotte (néerlandais, anglais, allemand, français courants) ayant vécu dans 4 pays sur 2 continents différents, je suis attirée par le multiculturalisme et sa valeur ajoutée dans le travail collectif.

Je considère qu’en libérant et utilisant son potentiel et en agissant en adéquation avec ses valeurs et désirs, on arrive à se dépasser et à vivre une vie épanouie !

2. Quel est le sens que tu donnes à ton Job ?

Sigrun : Le fil rouge dans tout ce que je fais, c’est l’humain !

J’aime les gens, j’aime comprendre comment ils fonctionnent, leurs besoins, leurs désirs profonds, leurs perceptions, les barrières qu’ils se sont construites et qui s’avèrent bloquantes pour eux.   

Au fond de moi vit toujours la petite fille qui aimerait que le monde entier soit heureux !  Je fais tout pour que, au travers de mes activités professionnelles, je puisse contribuer, au moins en partie, au bonheur et au bien-être des autres.

Que ce soit par la co-construction de solutions et d’un plan d’actions, en donnant un coup de boost, ou tout simplement en étant à l’écoute si besoin pour accueillir les émotions, cela fait carrément sens pour moi !

J’obtiens une satisfaction incroyable d’observer une transformation chez mes clients, une libération mentale et émotionnelle, qui leur permet d’utiliser pleinement leur potentiel inné et de réussir la concrétisation de leurs rêves. 

3. Quels impacts ont tes émotions sur ton travail ?

Sigrun : Mon positivisme est ma plus grande force.

Depuis ma petite enfance, je suis très curieuse et je m’enthousiasme rapidement en découvrant et en me lançant dans de (nouveaux) projets.  J’aime apprendre et ensuite mettre en application.

Mon enthousiasme est une ressource qui m’aide à croire en ce que je fais.  Et quand quelque chose ne se déroule pas comme prévu, l’optimisme m’aide à me dire que c’est une opportunité de faire autre chose ou autrement, plutôt que de le considérer comme un échec. 

Les moments de joie, je les vis souvent, par exemple quand un.e coaché.e a une prise de conscience qui lui permet de changer de perspective et d’avancer, quand les participants à une de mes formations partent avec des “engagements-avec-eux-même” à mettre en application.

En cas de stress, qui peut être lié à une surcharge temporaire d’activité, cela m’amène à repenser et améliorer ma stratégie, pour atteindre plus rapidement mon objectif.

4. Raconte-moi une expérience dans laquelle tu t’es sentie dépassée par tes émotions (ou tu as craint d’être dépassée) ?

Sigrun : La veille d’un départ en vacances en Andalousie, un client m’a contactée avec un besoin urgent de soutien par un manager de transition.  Le sentant désespéré, j’ai accepté de travailler pendant mes vacances.  J’ai ainsi passé la plus grande partie de mon séjour à contacter mon réseau, effectuer des recherches, mener des entretiens afin de lui présenter des candidats.  

Mes filles étaient très déçues et frustrées de mon manque de disponibilité. En l’espèce, malgré mon engagement, impossible d’avoir le feedback de mon client sur les profils présentés. Les semaines qui ont suivi, je ne parvenais pas à joindre mon contact. Je ne pouvais pas donner de retour clair aux candidats. J’ai été très déçue et je culpabilisais vis-à-vis de ma famille.  Ironiquement, à mon retour de vacances, je ressentais que “j’avais besoin de vacances”.

Depuis cette expérience, quand je pars en vacances, je prends de vraies vacances, je recharge mes batteries pour de vrai, pour être plus performante au retour !

5. Quelles sont tes techniques pour rester confortable dans des situations qui t’impactent émotionnellement ?

Sigrun : Sur le moment, je me concentre sur ma respiration, je l’approfondis et la ralentis. 

J’utilise également des techniques pour modifier mes pensées, par exemple en me disant que la personne en face de moi passe une mauvaise journée ou traverse une période difficile.

Quand je suis émotionnellement impactée j’éprouve le besoin d’en parler, avec mon conjoint ou une copine par exemple.  Cela m’apaise.

En plus, la perspective de l’autre me permet de mieux comprendre la situation et d’éventuellement adapter mon comportement ou ma vision.

Je suis une passionnée de sports multiples.  Pour moi, l’activité physique est un catalyseur génial pour un bon équilibre émotionnel, cela me procure beaucoup de plaisir !

Je suis une grande adepte de la devise “Change ce que tu ne peux accepter. Accepte ce que tu ne peux changer.”  Agis si quelque chose ne te plait pas, sinon lâche-prise et concentre-toi sur autre chose.

En bref, se plaindre ne sert absolument à rien et pollue les autres !

6. Comment définis-tu l’épanouissement professionnel ?

Sigrun : Exercer un métier en accord avec ses valeurs, dans lequel on peut déployer ses points forts et sortir de sa zone de confort pour grandir.

Le droit à l’erreur, l’entraide, la transparence et le feedback régulier, direct et constructif contribuent aussi à mon épanouissement professionnel et privé.

J’ajouterais la variété dans les activités, l’apprentissage et le développement personnel.  Mener des projets qui font sens.

Puis, le travail collaboratif aussi : à plusieurs, il y a une émergence de créativité plus importante, et on va beaucoup plus loin.

Le F.U.N. est essentiel pour l’épanouissement professionnel : on ne vit qu’une fois, alors j’ai décidé de faire ce que j’aime.  Passer des bons moments et rire ensemble, ça détend, ça renforce le lien.  Cela donne envie de se lever le matin et de se mettre au travail !

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